File:Adieu veau vache cochon couvée (Musée Cognacq-Jay Paris)-transparent.png

Perrette et le pot au lait
Tableau inspiré librement par la fable de la Fontaine du même nom vers 1770
Œuvre de Jean-Honoré Fragonard (1732-1806)
Huile sur toile
Exposition : "Lumières : carte blanche à Christian Lacroix"

Dans le cadre de l'exposition "Lumières" au musée Cognacq-Jay à Paris, un audioguide gratuit pour smartphones récents est proposé aux visiteurs, il utilise la technologie iBeacon, qui permet sa géolocalisation à l'intérieur du bâtiment. En effet, l'exposition s'étend sur les 5 étages de l'hôtel particulier dans lequel est installé le musée. J'ai testé l'application sur un iPhone 5S, sans rencontrer de problème et constaté qu'à chaque changement d'étage, le dispositif localisait ma position et affichait la liste des œuvres commentées correspondantes. C'est une innovation intéressante mais pas absolument essentielle en raison de la facilité d'orientation dans cet hôtel du Marais aux dimensions relativement modestes. On peut néanmoins apprécier la discrétion des bornes iBeacon qui sont quasiment invisibles.

La technologie IBeacon permet une communication Bluetooth avec une portée plus importante que d'habitude (Bluetooth 4.0). Pour en profiter, il faut activer le Bluetooth sur son smartphone comme l'application "Lumières" le recommande.

L'avantage du iBeacon est qu'il n'est plus nécessaire d'approcher le smartphone d'un émetteur, le plus souvent à côté du cartel, comme c'est le cas avec la technologie Bluetooth traditionnelle. Son but principal est d'éviter au visiteur de taper le numéro de l'œuvre commentée sur le clavier de l'audioguide. Dans cette perspective, une autre variante consiste à utiliser un téléphone NFC (voir l'application sur les instruments de musique du musée du quai Branly) mais il faut également approcher le téléphone de la puce fixée près de l'œuvre, ce qui devient lassant au bout d'un moment.

La technologie iBeacon détecte seule le passage du visiteur (elle est bien adaptée aux centres commerciaux) et peut envoyer l'information adéquate sur son smartphone. Il existe en conséquence un risque de chevauchement des signaux émis par des bornes proches l'une de l'autre. Dans le musée Cognacq-Jay, j'ai pu constater une oscillation entre les signaux émis par les bornes de deux étages en gravissant l'escalier pour aller d'un à l'autre. Cette technologie n'est pas adaptée à des espaces trop réduits, elle convient bien à des visites de quartiers historiques par exemple, elle est plus souple d'usage que les QR-codes.

Hormis cette innovation intéressante, les contenus de l'application sont classiques et bien conçus avec :
- la liste des œuvres commentées avec vignettes (ce qui facilite le repérage car il n'y a aucune autre indication près des œuvres),
- un commentaire vocal par œuvre sélectionnée,
- la localisation individuelle de l'œuvre sur le plan,
- le texte correspondant disponible,
- le cartel complet,
- des photos d'excellente qualité,
- une interview de Christian Lacroix,
- un plan complet avec localisation des œuvres,
- une présentation des artistes contemporains dont les œuvres font écho à celles de la collection du musée,
- des renseignements pratiques et les liens habituels sur les réseaux sociaux.